4 - CURIOSITES ET AUTRES ANECDOTES


C’est drôle comme la notion du temps devient aléatoire ici. Nous sommes en Australie depuis réellement 2 semaines et demi. En temps normal, cela annoncerait bientôt la fin des vacances, on se dirait « c’est passé vite ! ». Mais le fait d’avoir une année complète devant soi, sans planning établi, c’est ce qui fait le plus de bien au mental. Le temps de prendre le temps. Je suis même en train de revoir à la baisse mon envie de faire le tour complet du pays, parce que le plus important, c’est finalement ce que l’on vit au présent et les rencontres que l’on peut faire. Ok, ça sonne un peu bisounours 😉
Alors, comme on n’est pas pressé, on prend le temps de regarder autour de soi, les plantes, les insectes, les oiseaux. On est à l’affut du moindre bruit. C’est aussi le contexte qui veut ça ! On s’habitue aux nouveaux bruits et rencontres du quotidien. Tous les jours, nous entendons un chant d’oiseau qui s’apparente plutôt à des cris de singes, ça surprend au départ ! Je n’ai toujours pas réussi à voir à quoi ils ressemblent…
La maison de Michael est un bon spot d’observation. Côté terrasse, deux « cônes de cire» pénètrent dans les murs de la maison et abritent des abeilles. Celles-ci ressemblent à s’y méprendre à des mouches ! Les entrées communiquent via des tunnels internes, on peut observer le traffic aérien toute la journée ! Parfois, une araignée se poste à la sortie pour saisir son lunch ! Trop facile !


Le premier soir, je n’ai pas su identifier s’il s’agissait d’un bébé araignée ou d’un bébé scorpion dans la salle de bain, c’est vous dire .. ! 
Parfois, vous pensez avoir des hallucinations lorsque vous voyez un tout petit bout de bois bouger tout seul le long de la rambarde de l’escalier, mais non ! Il s’agit d’une sorte de chenille qui, lorsqu’elle est au repos, rentre dans sa « branche dorsale ». Si quelqu’un connaît le nom de cet insecte…n’hésitez pas !

Pendant les travaux, nous avons découvert les autoroutes de fourmis vertes fluo. Elles sont énormes et Michael nous a dit que leur abdomen était comestible, ça ressemblerait au jus de citron vert… Non, nous n’avons pas testé !
Tous les jours, j’aime bien aller voir si les ananas ont poussé. En voici un tout jeune ! 
Michael nous a présenté deux nouveaux colocataires au court de la semaine : une dinde qui vient tous les soirs fouiner dans le jardin, nous l’avons surnommée « Jacky the turkey », et une grenouille verte qui vit dans le garage. C’est une « treefrog », elle n’a pas besoin d’eau pour vivre, elle se cache dans le garage toute la journée, au creux d’un lavabo inutilisé.

La photo n’est pas très représentative, mais tous les soirs à Cairns a lieu le ballet aérien des « fruitbat », aussi appelées les « flying fox ». Ce sont des chauve-souris de grand gabarit, qui se nourrissent uniquement de fruits comme leur nom l’indique ! Elles défilent par dizaines dans le ciel, impressionnant !



Marcher en ville en Australie n’est vraiment pas évident.

L’espace est distendu, la ville a beau ne pas être immense, le système urbain nous oblige à parcourir de grandes distances à pied pour la moindre sortie. Et il n’y a pas de trottoir ! Des parties engazonnées succèdent des zones de bitume, quand ce n’est pas directement sur la route qu’il faut se déplacer. L’attente pour traverser aux passages piétons est interminable et double presque les temps de trajet. Le véhicule est ROI. N’espérez pas qu’un australien vous laisse traverser, c’est le dernier de leur soucis ! D’ailleurs, c’est peut-être ça qu’on a rencontré de plus dangereux jusqu’à maintenant.
Pour casser la monotonie des trajets jusqu’en centre ville, pas d’autres moyens que d’observer l’environnement immédiat ! On vous offre un pêle-même de nos heureuses trouvailles 😉



Une école primaire...sexy !

Une agence d'architecture écolo !

Des toilettes publiques au milieu du passage piéton ! Pratique pour une pause pipi en cours de traversée !





Lorsque le ciel s'embrase



Un après-midi où nous avions un peu de temps, nous nous sommes rendus à la Galerie d’Art de Cairns. L’exposition temporaire semblait intrigante (et qui plus est, gratuite !). Carme nous l’avait conseillée après avoir assisté elle-même à une conférence de l’artiste : Patricia Paccinini.
Australienne, née en 1965, elle mène un travail qui questionne la relation entre l’Homme, la nature, la technologie et l’évolution de ces trois entités. Nous avons été bluffés par cette exposition. Je n’avais jamais rien vu de tel à vrai dire. La première réaction en découvrant ces sculptures de bestioles imaginaires difformes est plutôt celle du dégout, mais au fur et à mesure qu’on les observe, le regard change. On ne peut nier la sensibilité qui s’en dégage. La mise en scène génère une empathie pour ces créatures qui semblent à la fois protectrices et touchantes, inoffensives, au regard profondément humain. S’ajoute à cela l’incroyable réalisme des statues de cires humaines, imitations réalisées à la perfection, au cheveux près, avec chaque nuance de teintes de la peau (les veines, les plis et replis…), c’en était troublant ! Voici quelques clichés de ces œuvres étonnantes, âmes sensibles s’abstenir !









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