LA PARENTHESE AUSTRALE

Cette petite station de bord de mer est totalement tournée vers le tourisme. Les hôtels, resort, résidences secondaires et boutiques souvenirs prennent place en enfilade dans les rues du centre. Côté Est, la promenade de la plage est ponctuée de barbecues, WC et douches publiques, parfait pour notre vie en van ! Côté Ouest, la Marina et ses luxueux yachts et voiliers de croisières rejoignent un grand parc où il fait bon se détendre. Nous nous sommes promenés dans les hauteurs au Nord, jetant des regards curieux vers les belles demeures. Cette ville côtière semble tout de même plus riche que Cairns. Notre passage à Port Douglas nous a aussi permis de recroiser Michael une dernière fois. En effet, il nous avait parlé du vernissage d’une de ses amies exposant ici avec plein d’autres artistes. Nous l’avons retrouvé avec plaisir à l’hôtel de ville pour l’évènement, puis avons passé la soirée à lui raconter notre périple. D’ailleurs, nous avons même recroisé Carme le lendemai...

Nous nous sommes mis en route vers Port Douglas, mais avant de visiter la ville, un arrêt s’imposait au « Wildlife Habitat » sur recommandations de Michael. Bon, pour tout vous avouer, je ne m’attendais pas à ce que cela ressemble autant à un zoo. La différence, c’est qu’ici, on circule directement dans les zones d’habitat des animaux (excepté pour certains légèrement dangereux, of course !). Du coup, mon avis était mitigé entre la surprise de pouvoir en approcher certain de vraiment très près, et la déception de contempler le peu d’espace qui leur est affecté. Ce centre recueille et soigne certain animaux typiques de la région, se finançant grâce aux billets d’entrée vendus mais aussi par les shootings photos avec des koalas, bébés crocodiles, pythons et compagnie… Quelque peu affligeant…  Bon, en attendant, nous avons pu contempler des espèces uniques, dont le fameux casoar que nous n’avions pas eu la chance de croiser dans la Daintree, donner à manger aux wall...

Ce matin-là, nous avons été réveillés en sursaut par quelqu’un frappant à la fenêtre : bonjour Mr Policeman ! Voilà comment se faire remonter les bretelles, le « free-camping » est tout bonnement proscrit dans le Douglas Shire (comme dans beaucoup d’autres comtés d’ailleurs…). C’était un avertissement, la prochaine fois, l’amende de 260$ tombera… En fait, ce que l’on comprend vite, c’est que les points « dodo » renseignés sur les applications mobiles sont effectivement des lieux où dormir, mais avec le risque potentiel de se faire chopper !  Du coup, la règle n°1 à suivre : se lever à 6h du matin pour être alerte en toutes circonstances : « ha non m’sieur l’agent, je n’ai pas passé la nuit ici, je viens d’arriver dans ce petit coin tranquille pour faire sécher ma lessive juste sortie du pressing » (excuse testée lors de notre seconde rencontre avec ce même policier trois jours plus tard sur un autre freecamp). C’était sa parole ...