Malgré cette
première semaine déstabilisante, nous avons tout de même souhaité rester optimistes
et confiants pour la suite du voyage. Cette crise n’avait pas encore frappé
notre coin du monde de façon évidente et nous avons pensé, sûrement naïvement, que
nous avions des chances d’être épargnés… Alors nous avons maintenu notre plan d’origine
et nous nous sommes attelés à réserver notre mois et demi de roadtrip en
Nouvelle-Zélande (d’avril à mi-mai). Billets d’avion, visas, auberges de
jeunesse à l’arrivée et au départ, location du van … La totale ! En deux
jours, c’était bouclé, un vrai travail de pro ... mais qu’il nous a fallu
détricoter 48h plus tard !!!
Hé oui… l’optimisme est vite tombé lorsque la Nouvelle-Zélande, suivie le surlendemain
par l’Australie, annonça ses premières mesures anti-covid 19, à savoir que
chaque voyageur devrait désormais respecter une auto-isolation de 14 jours à l’entrée
sur le territoire. 14 jours à l’aller, 14 jours au retour en Australie … Cela
faisait déjà un mois de voyage qui passait à la trappe. Ajoutez à cela la forte
probabilité d’une augmentation des restrictions à venir, le doute sur l’obtention
d’un nouveau visa touristique pour Valentin dans ces conditions et le risque de
laisser le van stationné à Melbourne sans assurance de pouvoir y revenir un
mois et demi plus tard… L’annulation du projet « NZ » s’est imposée à
nous comme une malheureuse évidence. Les journées suivantes furent partagées
entre formalités administratives et nouvelles balades dans Melbourne.
Le quartier sud
de Saint Kilda nous a charmé par sa promenade en bord de mer, sa vue imprenable
sur les gratte-ciel de la ville et les jolies demeures de ses rues
résidentielles. Nous y étions le jour de la Saint Patrick et ce fut l’une de nos
dernières sorties dans un bar avant la mise en place du confinement en
Australie. Lorsque nous avons voulu profiter de la plage la semaine suivante,
la police nous a évacué à 17h et nous avons raté l’occasion d’y observer des
manchots, apparemment célèbres dans le coin pour leur apparition près de la
jetée chaque soir...
La visite du
quartier Richmond, situé à l’est du centre-ville, nous a également bien plu. L’artère
principale est animée par une succession de façades anciennes de tailles
moyennes, colorées et patinées par le temps dont les rez-de-chaussée présentent
des commerces de proximité en tout genre. Ça et là, des extensions et constructions
neuves aux élévations toute de verre contrastent avec cette architecture du passé.
Plus on s’approche du CBD, plus on y ressent un mélange des cultures et une
effervescence grandissante. Le traffic routier se densifie, les câbles et rails
de tramway ainsi que les réseaux non enterrés apportent une couche
supplémentaire dans la lecture et l’analyse de ce joyeux folklore urbain.
Je n’ai
pas été étonnée d’apprendre dans mon guide que cette « Bridge Road »
est classée comme zone appartenant au patrimoine du Victoria !
Et quelle
agréable surprise lorsqu'en quittant cette rue principale, nous découvrons que
les rues arrières recèlent de maisons individuelles toutes plus intéressantes les
unes que les autres. On y observe un mélange éclectique entre logements sociaux
modestes, maisons mitoyennes traditionnelles datant de l’époque victorienne, entrepôts
reconvertis en résidence ou encore des projets de maisons contemporaines
audacieux.
En voici un court aperçu mais j’aurais pu m’y promener encore des
heures !
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Beaucoup de surélévations ont été construites dans le quartier |
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Même si les jardins sont réduits, chaque maison possède des arbustes fleuris qui participent au charme du lieu |
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Nous avons repéré notre futur terrain ;) |
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Cette maison semblait de taille raisonnable jusqu'à ce qu'e l'on tourne dans la rue qu'elle longe ! |
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Le chantier sur la photo de gauche me rappelle un projet personnel ;) Et la volumétrie de la maison de droite me plaît beaucoup ! |
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Les murs de clôtures sur rue sont très présents, plus ou moins bien intégrés dans leur design. La hauteur empêche quiconque de voir ce qu'il se passe de l'autre côté. |
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Modèle de lotissement particulier |
Rendez-vous dans l'épisode 3 pour la suite de ce récit melbournesque !
Quel mélange du contemporain et du victorien...!
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