31 - FRASER ISLAND : 4WD DINGO TOUR


Après les quelques 4h de route restantes, nous rejoignons enfin Hervey Bay, point de départ de notre prochaine excursion. Tout le long de la baie est urbanisé par des « micro-villes » développées en continu, mais nous n’avons pas le temps de nous y promener pour le moment ! Nous passons la nuit au camping « Colonial Village » à Urangan.


Le lendemain matin, branle-bas de combat ! Nous avons RDV à 7h20 avec l’agence FraserDingoTour pour débuter une excursion de 3 jours / 2 nuits sur Fraser Island, une île située au large d’Hervey Bay. La particularité de celle-ci est de n’être accessible qu’en 4x4 ! Hé oui, longue de 120 km et large d’une vingtaine, il s’agit de la plus grande île de sable au monde ! Impossible donc pour l’Arimbowie’van de nous y emmener. C’est pour nous l’occasion de partager cette expérience avec un groupe d’une vingtaine de personnes (dont nous sommes cette fois-ci les doyens malheureusement .. !). L’île abrite également les derniers dingos de race pure d’Australie orientale (pour cette raison, les chiens y sont interdits !). A priori, impossible de les rater 😊

Nous avons d’abord le droit au briefing matinal avec les autres conducteurs (en mode scolaire) pour apprendre le b.a.-ba de la conduite d’un 4x4 sur sable (tout un programme…). Ça n’aura pas éviter de s’embourber au moins une fois ! Nous nous répartissons ensuite à 7 par voitures. Notre convoi se constitue en tout de 3 voitures, dont celle de Najol, notre capitaine, qui transporte les « non-conducteurs ». L’idée est de se passer le volant tour à tour pendant le weekend afin que chacun puisse apprécier la conduite sur sable.

Nous voilà opérationnels, en route vers le ferry ! 50 minutes de traversée et nous atteignons la terre promise. C’est parti pour les premières sensations de conduite sur piste ! Seule la côte Est étant praticable, nous traversons l’île pour la rejoindre. Nous communiquons grâce à la radio avec les autres voitures, tout le monde a la même réaction en débarquant pour la première fois sur la plage « ouahhhhhhh » !

On longe les vagues, forcément le terrain nous remue un peu mais il n’y a pas à dire, c’est top ! (Oui ok, on assume le délire de gros bof’ de conduire un 4x4 sur la plage…). Tout le monde affiche un grand sourire, on décolle à chaque bosse, mieux que la fête foraine ! (Bon, moins de chance sur ce coup-là, on se rendra compte au fur et à mesure du weekend que l’ambiance est nettement plus fun dans l’autre voiture…).

Nous rejoignons notre « beach house » située à Happy Valley (ça annonce la couleur 😉 !) Répartition des dortoirs faites et lunch englouti, nous reprenons la route et passons le reste de l’après-midi au bord d’un lac dont j’ai oublié le nom (on en a vu tellement les jours suivants que vous me pardonnerez cet oubli !) Le programme : nous détendre et faire connaissance avec nos petits camarades en vue des deux prochains jours qui s’annoncent plus que chargés ! Le groupe est formé d’une majorité d’allemands, d’un autre couple français avec qui nous avons sympathisé, un duo belge (un frère et une sœur qui voyagent ensemble), une suissesse cool et trois israéliens, un vrai melting-pot !

Après ça, nous sommes retournés sur la plage pour admirer le coucher de soleil. La soirée se passera entre jeux de cartes et papotages dans notre auberge, un moment sympa 😊

















Le lendemain matin, les plus courageux vont voir le lever du soleil sur la plage à 4h50 (non, non, on ne se fait plus avoir avec ça ^^). Dans tous les cas, il fallait se lever aux aurores pour être ready à 6h30. Et hop, en voiture Simone ! 
Notre premier stop est à Eli Creek, pour une petite baignade revigorante et amusante sur nos bouées « donuts ». On aperçoit notre premier dingo sur la plage ! Celui-ci est particulier, il porte un gros collier GPS car il est connu pour avoir agressé plusieurs fois des enfants jouant justement dans la rivière. Malgré l’avoir déposé au bout de l’île, il revient constamment ici et réitère ses attaques. Il est donc surveillé de près… Les dingos ont beau s’apparenter à nos chers animaux de compagnie, ceux-ci sont sauvages et dangereux. Mais ils sont aussi très bien protégés, les amendes en cas d’interaction (ou même de simple tentatives) sont très élevées, plusieurs milliers de dollars. Alors on va garder no distances !











Reprenant la route sur le sable, nous nous arrêtons devant l’épave du Maheno Wreck, un paquebot écossais datant de 1905, assurant la liaison Australie – Nouvelle-Zélande pendant 30 ans jusqu’à son naufrage causé par un cyclone. Il fut également utilisé comme navire-hôpital lors de la 1ère guerre mondiale.

Poursuivant notre découverte de l’île, nous quittons la plage et entamons les pistes cabossées qui sillonnent entre les arbres au cœur de la forêt tropicale pour atteindre le Lake Allom. Entouré d’arbres de thé, le fond du lac est brun et quelque peu « poisseux ». Il s’agit en fait d’un lac d’eau de pluie, celle-ci étant retenue dans le creux formé par une dépression dans la dune. C’est le cas de la majorité des lacs dunaires de l’île. Après notre baignade, nous avons même le droit à un coucou inattendu des petites tortues d’eau douce. Nous sommes chanceux !










Rien de mieux qu’une pause lunch pour reprendre des forces et attaquer l’après-midi. C’est LE moment conduite sur la 75 miles Beach, jusqu’à Indian Head et son point de vue panoramique qui t’en met encore une fois, plein la vue ! Attention tout de même, conduire sur la plage signifie respecter les limitations de vitesse et prêter attention aux possibles « obstacles », comme une plage qui se convertit en piste d’atterrissage pour petit coucou privé, un dingo qui a choisi la piste pour y faire sa sieste ou un bon creux dans le sable qui te débloque les cervicales et te replace (ou déplace ?) la colonne au passage … !

Depuis Indian Head, nous empruntons le sentier indiquant « Champagne Pool », un nom qui fait rêver n’est-ce-pas ? Voici la seule piscine naturelle d’eau de mer de l’île. Un peu trop fraîche à mon goût, admirer son bleu magnifique m’a suffi ! Nous y avons recroisé le couple hollandais rencontré durant la croisière des Whitsunday, le monde est petit ! (Ou bien serions-nous en train de suivre le même roadtrip que tous les autres ?!)

Nous entamons la dernière ascension de la journée, Middle Rocks, et sommes récompensés par une vue à 360° avec d’un côté la plage et la mer de Corail, de l’autre, les dunes et la végétation luxuriante de l’île. Haaa tant de beauté, difficile de rêver mieux 😊
La journée se termine par un petit beach volley au soleil couchant avant de se rentrer au bercail. Nous en avons pris plein les mirettes et nous sommes K.O ! Mais ce n’est pas fini…














On ne se relâche pas, dimanche matin au taquet ! 
Après avoir plié bagages car nous quittons notre auberge, rebelotte, en voiture à 6h30 ! Notre premier stop nous vaut une marche de 45 minutes à travers la forêt, qui débouche sur un paysage, à nouveau, incroyable : une étendue de dune à perte de vue, entourée d’arbres ! C’est la première fois que je vois quelque chose de tel ! En plus, nous sommes les premiers sur les lieux. En contrebas de la dune, le lac Wabby d’un vert éclatant n’attend que nous ! Ni une ni deux, les gars se mettent à courir, dévalent la dune et plongent dans l’eau (tout ce que le guide avait déconseillé de faire of course !). Bien que ce lac soit le plus profond de l’île, l’eau y est bonne. Nous nous délectons de cette baignade, et les petits poissons qui viennent nous chatouiller les gambettes aussi !










Suivant de près le timing imposé par Najol, nous retournons à la voiture pour 10h30. Une nouvelle piste chaotique nous mène à destination pour une petite rando au cœur de la forêt tropicale de Pile Valley. Quel étonnement de voir les arbres pousser sur le sable ! D’ailleurs, nous avons appris que dans les années 1860, l’île fut convertie en grand chantier pour bûcherons car les australiens s’étaient rendu compte du caractère exceptionnellement résistant des bois de l’île. Ils les utilisèrent par exemple pour construire des navires mais aussi du mobilier raffiné pour la région. Au bout du chemin, le lunch ! (Ne vous inquiétez pas pour nous, l’Australie ne nous a pas fait perdre l’appétit !)

Vous devinerez aisément le thème principal de l’après-midi : visiter toujours plus de lacs ! En route pour le lac Birrabeen, sa plage de sable blanc et son eau turquoise, parfait pour une baignade digestive. La demi-heure de route qui suivit, pour nous mener au second lac, fut sûrement la moins agréable de toute. Peut-être que nous commençons aussi à être fatigués d’être bringuebalés dans tous les sens entre chaque étape. Certaines pistes sont vraiment des champs de bosses qui nous ont valu quelques frayeurs ! Peu importe, nous avons atteint le dernier point de visite, le plus réputé de l’île : le lac McKenzie et son eau cristalline ! Une dernière baignade, un dernier moment farniente sous le soleil et le retour s’annonce. Nous quittons l’île (sous la pluie !) depuis Kingfisher Bay. Chacun a une petite tête fatiguée mais un esprit rempli de belles images ! La traversée est nuageuse et nous connaîtrons notre premier gros orage le soir-même de retour au camping.














Nous sommes ravis d’avoir pu visiter cette île préservée dans sa splendeur naturelle. Classée au patrimoine mondial depuis 1992, le message envers les touristes est clair : pour que l’accès à ce lieu perdure, les règles doivent être respectées pour maintenir cet écosystème fragile et précieux, les visiteurs sont priés de ne laisser aucune trace de leur passage… 

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