67 - FERMER LA PARENTHESE

Le flou dans lequel nous naviguions se dissipa comme par magie le soir du dimanche 29 mars, lorsque, nous « promenant » une fois de plus sur le site internet de Qatar Airways par habitude, des billets à 800€ s’affichèrent ! Hé oui, nous ne rêvions pas, les prix comptaient maintenant un zéro de moins ! Hourra ! Négociations abouties avec le gouvernement français ? Nous ne le saurons jamais.

Ni une, ni deux, nous tentions l’achat d’un vol pour le lundi 6 avril mais quatre fois de suite, ce fut un échec. Le site plantait au moment du paiement. Oui, jusqu’au bout nous avons cru nous arracher la tête ! Notre carte finit par passer lors d’une ultime tentative mais ce contretemps nous obligea à nous rabattre sur le vol du mercredi 8 avril, les avions précédents s’étant tous remplis. Bon, c’était mieux que rien, nous étions soulagés et surtout libérés de cette frénétique recherche quotidienne sur l’ordinateur qui alimentait nos migraines.
L’autre bonne nouvelle, c’était que de nouveaux arrivants avaient investi la maison la veille et l’ambiance était devenue radicalement différente ! Il s’agissait de deux étudiants de Toulouse (Jérém’ et Hugo), un couple de Lille (Anaïs et Benoit, surnommé Benoït !) ainsi qu’un couple mexicain (Claudia et Johnny, nommés « nouveaux managers » du Airbnb). Autant dire que le mélange des accents et des langues parlées était riche !
Nous avons partagés nos 10 derniers jours australiens confinés avec cette bande et nous en sommes réellement ravis. En passant de bons moments à discuter, jouer aux cartes, nous détendre sous le soleil et profiter de la cour de la maison, nous en oubliions presque la situation pesante du moment. Un soir, nous avons même organisé un grand dîner dans la colocation où chacun a cuisiné quelque chose de son pays. Tout le monde a plus ou moins joué le jeu et les saveurs du Mexique, de l’Inde, de la France et de l’Australie nous ont régalé les papilles ! Ça a permis de terminer sur une jolie note ce voyage écourté.

De gauche à droite : Valoche, Karem (australien), Tarun (indien), Johnny (mexicain), Anaïs, Jérémy, Hugo, Benoit et Claudia (mexicaine)

Et en arrière-plans, nos deux collocs colombiens associaux !

Time to leave !

Melbourne Airport et mesures "barrières"

Le Saint-Qatar Airplane !

Armés de nos masques et lingettes désinfectantes, nous avons embarqué dans l’avion sans encombres l’après-midi du 8 avril, après avoir traversé un aéroport totalement vide... D’un premier vol de 16h suivi d’une escale à Doha de 3h, enchaîné d’un second vol de 7h, nous avons finalement atterri à Paris le jeudi 9 Avril, 7h40 heure locale. Céline, l’une des sœurs de Valentin, est venue à notre rescousse pour nous ramener à bon port jusqu’à LH et nous la remercions encore ! Vu notre état de fatigue le soir-même, c’était nous rendre un grand service !

La suite, c’est un voyage un peu moins enivrant, moins exotique (quoique atypique, c’est le moins qu’on puisse dire) mais qui a tout de même le mérite de faire participer tout le monde. J’ai nommé : le confinement ! Pardonnez-moi de vous dire que nous aurions préféré éviter cette grande expérience collective… 

Alors vient le moment de conclure, plus que cet article, le blog.
Même si les premières semaines de confinement nous ont permis d’entamer un processus de digestion (mais pourquoi j’écris des trucs pareils) afin d’accepter que le voyage est bel et bien fini, j’ai tout de même un peu mal au cœur (ha oui, on reste dans l’idée) et le vague à l’âme de rédiger ce dernier paragraphe. 

On a mis toutes nos tripes dans ce roadtrip (elle est facile, je vous l’accorde) et dans la rédaction de ces billets (clin d’œil) pour vous, nos fidèles lecteurs. Ok, c’était aussi (un peu) pour nous, pour avoir un joli souvenir 😊. Et bien que nous soyons rentrés, une partie de nous restera en Australie, celle qui continuera d’entretenir dans notre mémoire les moments vécus, les émotions ressenties et surtout l’envie de recommencer. Car c’est bien là, la règle du voyage.
La gorge un peu serrée mais le cœur empli de gratitude d’avoir accompli un rêve de plus, il est maintenant temps de fermer la parenthèse. Et c’est à notre image que nous le ferons ! Car, même si le blog se voulait plutôt sérieux (enfin, je crois), les gens qui nous connaissent savent que l’humour n’est, en général, pas en reste 😉... 

Ps : Deb et Rob nous ont envoyé des photos de l’avancement de l’igloo. Je crois que c’est un signe pour nous inciter à venir y passer une nuit lorsqu’il sera achevé. J’ai pas raison ?!